Je m’appelle Fred, j’habite à Campinas et je suis un citoyen du monde. Je ne suis pas le type qui ne supporte pas les choses étrangères. C’est le contraire. J’ai appris l’Esperanto justement pour que les frontières disparaissent et pour que la liberté ressurgisse de ses cendres. La richesse du monde est dans la diversité culturelle. Je connais plusieurs langues et chaque langue que j’apprends, c’est une nouvelle perspective qui s’ouvre devant mes yeux. Je suis un consommateur de culture en général et de littérature en particulier, et j’ai appris à ne pas laisser que les traducteurs interprètent les originaux pour moi. Je cherche dans la source. J’aime la langue française et sa culture, mais je ne peux pas renier mes origines : je trouve aussi que la langue portugaise est merveilleuse et elle me semble encore plus belle quand je lis les poèmes de Fernando Pessoa ou les textes de Saramago avec l’accent de mon grand-père. Je suis plus éclectique pour la littérature que pour la musique. Le rock est toujours le rythme préféré et je reconnais qu’il me fait dresser les cheveux sur la tête, surtout les classiques comme Led Zeppeling au Iron Maiden.
J’ai déjà habité plusieurs villes et je n’aime pas déménager. Je crois que nous devrions avoir nos racines très profondes, comme les grands arbres fructueux qui fournissent l’ombre, la nourriture et le repos. L’amitié se fonde dans la possibilité de chacun décider sous quelle cime on veut rester. Je comprends que les bouleversements sont nécessaires à la vie, comme les tempêtes, les foudres et les crues. Je me permets d’être conduit par les événements, comme les petites feuilles qui volent, comme un personnage dans un livre qui est écrit à ce moment-là, mais je m’observe aussi comme l’écrivain qui critique son œuvre en essayant de la faire plus douce, plus utile. Je n’habite pas seul, les enfants sont autour de moi comme les petits oiseaux, dépendants de tout. Ils remplissent de joie mes jours, leur énergie et leur gaieté sont l’essence de la vie qui soutiennent l’arbre vivant.
J’ai un autre côté que personne ne soupçonne. Quand j’ai un problème et je ferme mes yeux, je sens le vent salé de la mer et les petits grains de sable toucher ma peau. J’écoute le son des vagues, l’eau explosant sur les pierres se transfigurant en écumes. Le vent souffle produisant une sensation de mouvement continu, de transformation. Les problèmes paraissent petits devant l’immensité et la profondeur de la mer. J’y suis attaché à partir de mes origines, par le jeune portugais qui cherchait une meilleure qualité de vie dans le nouveau monde, et je crois que non seulement le courage, mais aussi la foi et l’espoir ont rendu possible son arrivée ici. Pour moi, la mer c’est la vie, l’histoire, la destinée. C’est le repos du cœur sur les mémoires vivantes, pleines de couleur et de vivacité. C’est la rencontre avec mes chers parents accompagnés de mes amis d’été durant trois mois par an, c’est la pluie et les jeux de cartes, les petites amies bronzées et la jalousie de ma sœur qui faisait de tout pour que je ne m’approchasse pas d’elles. La mer, malgré tout son sel, me fait encore jouir le doux goût de la jeunesse et un grand sentiment de liberté.
Frederico Ferreira
J’ai déjà habité plusieurs villes et je n’aime pas déménager. Je crois que nous devrions avoir nos racines très profondes, comme les grands arbres fructueux qui fournissent l’ombre, la nourriture et le repos. L’amitié se fonde dans la possibilité de chacun décider sous quelle cime on veut rester. Je comprends que les bouleversements sont nécessaires à la vie, comme les tempêtes, les foudres et les crues. Je me permets d’être conduit par les événements, comme les petites feuilles qui volent, comme un personnage dans un livre qui est écrit à ce moment-là, mais je m’observe aussi comme l’écrivain qui critique son œuvre en essayant de la faire plus douce, plus utile. Je n’habite pas seul, les enfants sont autour de moi comme les petits oiseaux, dépendants de tout. Ils remplissent de joie mes jours, leur énergie et leur gaieté sont l’essence de la vie qui soutiennent l’arbre vivant.
J’ai un autre côté que personne ne soupçonne. Quand j’ai un problème et je ferme mes yeux, je sens le vent salé de la mer et les petits grains de sable toucher ma peau. J’écoute le son des vagues, l’eau explosant sur les pierres se transfigurant en écumes. Le vent souffle produisant une sensation de mouvement continu, de transformation. Les problèmes paraissent petits devant l’immensité et la profondeur de la mer. J’y suis attaché à partir de mes origines, par le jeune portugais qui cherchait une meilleure qualité de vie dans le nouveau monde, et je crois que non seulement le courage, mais aussi la foi et l’espoir ont rendu possible son arrivée ici. Pour moi, la mer c’est la vie, l’histoire, la destinée. C’est le repos du cœur sur les mémoires vivantes, pleines de couleur et de vivacité. C’est la rencontre avec mes chers parents accompagnés de mes amis d’été durant trois mois par an, c’est la pluie et les jeux de cartes, les petites amies bronzées et la jalousie de ma sœur qui faisait de tout pour que je ne m’approchasse pas d’elles. La mer, malgré tout son sel, me fait encore jouir le doux goût de la jeunesse et un grand sentiment de liberté.
Frederico Ferreira