jeudi 8 mars 2018

L'attachement

Oh mes livres ! Jamais ne m’abandonnez-vous !
Encore que sans le vouloir
Vous m’apportez toujours des bons conseils !
Quand vous vous ouvrez
Je sens comme si vous m’embrassiez.
Et vos mots, à travers des lettres silencieuses,
M’emportent les paroles de soutien,
De consolation.
Oh amis pour toujours !
Vous êtes sans cesse disponibles pour me faire compagnie.
Humbles copains donneurs de joie et provocateurs de sourires,
De pensées et de larmes.
Vous m’emportez du bonheur qui soulage mon âme
Désireuse de la beauté et de la liberté. 

Vos couvertures fermées gardent
Les émotions cachées
Les pensées qui s’enfuient
Et qui se glissent vers le cœur
Provoquant les rêves.
Je ferme mes yeux et je trouve
Mon jardin secret.
Là, il n’y a pas encore l’obscurité des sentiments des autres.
Je sens le parfum de l’encre sur les pages blanches et
Intouchées,
Ou même l’odeur des feuilles rajeunies par le temps,
Et le silence presque sépulcral
Seulement interrompu quand vos pages sont ouvertes sous la lumière.

Alors, qu’est-ce qu’êtes-vous ?
Manifestation de la pensée humaine
Récoltée par le temps,
Agrandie par l’espoir et la créativité ?
Ou l'idée matérialisée et indélébile
Porteuse de nouvelles comme le vent ?
Soufflez-vous donc !
Portez avec vous la fécondité des nouvelles idées
Laissez-moi explorer le terrain obscur de la connaissance,
Car où mon âme habite
Il n’y a que des plateaux incultivés
Des chutes d’eau insoumises
Et les animaux sauvages.


Frederico Ferreira

mardi 6 mars 2018

Sur la plateforme du Métro de Paris

Je vois beaucoup de gens, 
Dans le mouvement frénétique des grandes métropoles, 
Toujours seules. 

Au fond, un monsieur noir, 
Garde sa timidité derrière une pile de livres. 
Au-delà, un couple de jeunes essaye 
Les petites bises, aussi 
Timides. 

En réalité, ils se touchent, 
En cherchant la caresse plus intime, 
Plus forte, 
Comme les chevaux, 
Qui entament la conquête 
De la vastitude du cœur. 

Frederico Ferreira

Paris, Avril 2015